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Le fantastique
La grande différence d’âge avec mes frères et sœurs a fait que j’ai passé mon enfance entourée d’adultes. Ce monde d’adultes, dans lequel j’évoluais, m’a fait grandir prématurément ; les adultes ne se méfient pas de la présence de l’enfant qui joue près d’eux. Je suivais toutes les conversations, j’enregistrais, j’analysais.
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Quand j’arrivai à l’adolescence, les quatre aînés des enfants ne vivaient déjà plus avec nous depuis longtemps. Le frère et la sœur qui me précèdent quittèrent la maison, eux-aussi. Je me retrouvai seule avec mes parents ; à la retraite, ils aspiraient au repos.
Pour remplir une sensation de solitude je m’étais créé un monde imaginaire avec des amis imaginaires. J’arrivais parfaitement à concilier les deux mondes, passant sans difficulté du monde de la réalité au monde imaginaire. Ce qui fait que je ne m’ennuyais jamais.
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En grandissant, en vieillissant, je n’ai pas perdu cette attirance pour l’imaginaire.
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